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Mon Anthologie

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Mon Anthologie
9.00$
الكمية:
Mon Anthologie
تاريخ النشر: 01/01/1993
الناشر: دار النهار للنشر
النوع: ورقي غلاف عادي
نبذة نيل وفرات:Pourquoi cet incessant besoin de parler de la mort? Il faut remonter à l’année 1975 quand me parvenaient les images insoutenables d’un Liban qui se noyait dans son sang.
Les poèmes de ces années de haine étaient mes hurlements écrits sous la chape de silence qui transformait ma chamber ...en tom-beau. Les mots: fusil, canon, enterer, exhumer, ossements, lieux nuls laissaient sur mes pages leur marque invisible mais indélébile.
Je me culpabilisais de transformer les morts en matière écrite, de les aligner tells des soldats de plomb. Est- ce pour avoir joué avec la mort, pour l’avoir manipulée avec les mains nues que j’ai été punie?
La mort collective dans Les Ombres et leurs cris céda la place à la mort individuelle, celle de l’époux, le père de mon enfant. Les poèmes d’Un faux Pas du soleil furent écrits dans une grande panique, un grand vertige de terreur, dans une chambre d’hôpital.
Jean était au bord de la mort comme une maison peut être au bord d’une route.
Je l’exhortais à vivre, essayais de l’empêcher de traverser la barrière, en l’attachant à ses objets, à moi, comme à un pieu. Je lui rappelais son corps inhabité qui l’attendait à un tournant de la vie.
Tous les soirs, à l’beure où le poème cadenasse sa porte, elle entend cet bomme arpenter ses pages indifferent aux mots qui les suivent à distance, derrière son pas d’encre. Tous les soirs, à l’extérieur des murs du même poème, elle frappe aux vitres du cœur de cet homme qui s’aggrippe aux barreaux de son sang. La mort eut le dernier mot.
Je m’étais tournée vers le roman. Je m’y étais jetée comme on se jette dans un puits pour se suicide ou pour oublier. Quatre ouvrages parurent. Le mot mort revenait inconsciemment dans tous les titres. Vacarne pour une lune morte, Les Morts n’ont pas d’ombre, Mortemaison, puis ce retour inconscient au poème, ma vraie voix, avec Monologue du mort: un message d’espoir malgré le titre si sombre.
Monologue du mort, c’est la resignation après la révolte et le bras tendu vers Dieu dans un geste vengeur.
Le mort poursuit une vie parallèle à la nôtre trois mètres plus bas. Il se nourrit de l’odeur de notre blé, s’abreuv aux vapeurs de nos sources, est à l’écoute de nos pas. Tâcheron immobile dans sa carapace évaporée, il mélange jusqu’à rupture des temps, nostalgie et cendre…
Bien loin étaient Terres stagnantes et ce cétémonial du corps habitépar le désir. Loin était Au sud du silence qui racontait un peuple chassé de se terres et qui construisait sa ville sur nos colonnes de fumée. Trés loin était Qui parle au nom du jasmin écrit dans un court laps de bonheur. La maison était plantée sur une pinède face à la Méditerranée.
L’enfant de l’amour la remplissait de ses rires. Les grillons n’avaient jamais été aussi bavards. La fumée de la pipe du père traçait des circonvolutions autour du soleil. Moi, je jetais les poèmes en vrac sur les feuillets.
Le dernier bel été de ma vie. Le soleil a perdu de sa luminosité depuis. Ill n’est plus le même. Moi non plus.
Vénus Khoury- Ghata

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نبذة نيل وفرات:Pourquoi cet incessant besoin de parler de la mort? Il faut remonter à l’année 1975 quand me parvenaient les images insoutenables d’un Liban qui se noyait dans son sang.
Les poèmes de ces années de haine étaient mes hurlements écrits sous la chape de silence qui transformait ma chamber ...en tom-beau. Les mots: fusil, canon, enterer, exhumer, ossements, lieux nuls laissaient sur mes pages leur marque invisible mais indélébile.
Je me culpabilisais de transformer les morts en matière écrite, de les aligner tells des soldats de plomb. Est- ce pour avoir joué avec la mort, pour l’avoir manipulée avec les mains nues que j’ai été punie?
La mort collective dans Les Ombres et leurs cris céda la place à la mort individuelle, celle de l’époux, le père de mon enfant. Les poèmes d’Un faux Pas du soleil furent écrits dans une grande panique, un grand vertige de terreur, dans une chambre d’hôpital.
Jean était au bord de la mort comme une maison peut être au bord d’une route.
Je l’exhortais à vivre, essayais de l’empêcher de traverser la barrière, en l’attachant à ses objets, à moi, comme à un pieu. Je lui rappelais son corps inhabité qui l’attendait à un tournant de la vie.
Tous les soirs, à l’beure où le poème cadenasse sa porte, elle entend cet bomme arpenter ses pages indifferent aux mots qui les suivent à distance, derrière son pas d’encre. Tous les soirs, à l’extérieur des murs du même poème, elle frappe aux vitres du cœur de cet homme qui s’aggrippe aux barreaux de son sang. La mort eut le dernier mot.
Je m’étais tournée vers le roman. Je m’y étais jetée comme on se jette dans un puits pour se suicide ou pour oublier. Quatre ouvrages parurent. Le mot mort revenait inconsciemment dans tous les titres. Vacarne pour une lune morte, Les Morts n’ont pas d’ombre, Mortemaison, puis ce retour inconscient au poème, ma vraie voix, avec Monologue du mort: un message d’espoir malgré le titre si sombre.
Monologue du mort, c’est la resignation après la révolte et le bras tendu vers Dieu dans un geste vengeur.
Le mort poursuit une vie parallèle à la nôtre trois mètres plus bas. Il se nourrit de l’odeur de notre blé, s’abreuv aux vapeurs de nos sources, est à l’écoute de nos pas. Tâcheron immobile dans sa carapace évaporée, il mélange jusqu’à rupture des temps, nostalgie et cendre…
Bien loin étaient Terres stagnantes et ce cétémonial du corps habitépar le désir. Loin était Au sud du silence qui racontait un peuple chassé de se terres et qui construisait sa ville sur nos colonnes de fumée. Trés loin était Qui parle au nom du jasmin écrit dans un court laps de bonheur. La maison était plantée sur une pinède face à la Méditerranée.
L’enfant de l’amour la remplissait de ses rires. Les grillons n’avaient jamais été aussi bavards. La fumée de la pipe du père traçait des circonvolutions autour du soleil. Moi, je jetais les poèmes en vrac sur les feuillets.
Le dernier bel été de ma vie. Le soleil a perdu de sa luminosité depuis. Ill n’est plus le même. Moi non plus.
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معلومات إضافية عن الكتاب

لغة: فرنسي
طبعة: 1
حجم: 24×14
عدد الصفحات: 203
مجلدات: 1

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